LES MOYENS DE PRÉSERVER LES BIENFAITS D'ALLAH

Sache, serviteur d'Allah, que celui qui t’a généreusement octroyé ces bienfaits est capable de les reprendre, tu n'es le plus noble et le meilleur des créatures d'Allah auprès de Lui que par ta piété et tes bonnes œuvres. Allah dit : (Ô hommes! Nous vous avons crées d'un mâle et d'une femelle, et nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous auprès d'Allah est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur)
( 49 Al Hujurat, 13)

Allah a expliqué que le fait de Le remercier et Le louer pour les bienfaits qu’Il nous accorde est le moyen qui conduit à la préservation des bienfaits et empêche leur disparition, à cet effet Il dit : (Et lorsque votre Seigneur proclama : “Si vous êtes reconnaissants, très certainement J’augmenterai [Mes bienfaits] pour vous. Mais si vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible)
(14 Ibrahim, 7. )

Le messager d’Allah ( s) a dit : « Il n'est pas un serviteur à qui Allah accorde un bienfait et qui dise : « louange à Allah » sans qu'Il ne lui accorde ce qui est meilleur que ce qu’il a déjà reçu »
(Sunan Ibn Mâjah vol 2 p 1250 hadith n° 3805. )

Relève du remerciement d'Allah pour le bienfait de la richesse, le fait de s’acquitter des droits des pauvres, besogneux et nécessiteux qu’Allah y a imposés. Allah dit : (…et dans leurs biens il y avait un droit au mendiant et au déshérité)
(51 Adz-Dzâriyât, 19)



Sache qu'il y a dans la richesse des droits autres que la zakat. On doit en outre nourrir l'affamé, habiller le démuni, soigner le malade, consoler l’affligé et aider l’endetté à rembourser sa dette. Le messager d'Allah ( s) a dit : « Le plus aimé des hommes auprès d’Allah est le plus utile aux gens, l’œuvre la plus aimée par Allah c’est que tu suscites une joie chez un musulman, le consoles dans une affliction, rembourses sa dette ou que tu apaises sa faim. Assister mon frère musulman dans un besoin m’est préférable que de faire une retraite spirituelle d'un mois dans une mosquée. Quiconque retient sa colère, Allah voile ses secrets. Quiconque domine sa rage alors qu’il est capable de se déchaîner s’il le veut, Allah comblera son cœur d'agrément le jour du jugement dernier. Quiconque assiste son frère musulman dans son besoin jusqu'à lui trouver une solution, Allah affermira ses pas le jour où les gens glisseront. En vérité, le mauvais comportement corrompt l'œuvre comme le vinaigre corrompt le miel »
(Rapporté par At-Tabarâni et Ibn Abî Dunya et jugé authentique par Al Albani dans Sahîh Al Jâmi.)

Allah a annoncé la récompense de celui qui s’enquiert des besoins des pauvres et des nécessiteux pour les résoudre dans le but d'obtenir l'agrément d'Allah comme nous pouvons le lire dans ce verset : (C’est pour le visage d’Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. Nous redoutons, de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique. Allah les protégera donc du mal de ce jour-là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie, et les rétribuera pour ce qu’ils auront enduré, en leur donnant le Paradis et des [vêtements] de soie)
(76 Al Insâne, 9. )

La gratitude envers Allah pour le bienfait de notre création parfaite sans défaut corporel et le bienfait de la bonne santé commande de n’utiliser cette bonne santé que dans l'obéissance d'Allah. Aussi, l'on doit préserver sa vue en évitant de voir ce qui est illicite, préserver ses oreilles en évitant d'entendre ce qui est illicite, préserver sa langue de la calomnie, la médisance, le mensonge, et des paroles obscènes. L’on ne doit pas utiliser ses jambes pour aller vers l'illicite, ni les priver de le conduire vers les bonnes œuvres. L’on ne doit pas utiliser ses deux mains dans ce qu’Allah a interdit, ni les retenir de faire le bien. Allah dit : [l'ouie la vue et le cœur sur tout cela, en vérité on sera interrogé]
(17 Al Isrâ, 36)

Le musulman ne doit pas assister l'injuste dans l’accomplissement de son injustice ni le désobéissant dans sa désobéissance ; au contraire, il doit se conformer aux directives du messager d'Allah( s) : « Aide ton frère, qu’il soit injuste ou victime d’une injustice ». Un homme dit : « Ô messager d'Allah je l'aide s'il est victime d’une injustice, mais s'il est injuste comment dois je l'aider ? ». Il dit : « Tu l'en empêches ou tu la lui interdis et cela constitue son aide » »
(Sahih Al Boukhari vol 4 p 2550 hadith n° 6552. )

Utiliser la sagesse, la sagacité ou l'intelligence qu’Allah lui a gracieusement accordées, pour soutenir le faux ou combattre la vérité. Le musulman doit au contraire employer cette force dans ce qui lui est utile ainsi qu'à la société tant ici-bas que dans l'au-delà. Le Messager( s) a dit : « Le pied du serviteur (d’Allah) ne bougera pas le jour du jugement dernier avant qu'on ne l'ait interrogé au sujet de sa durée de vie : sur quoi l'a-t-il épuisée ; au sujet de sa science : qu’en a-t-il œuvré ; au sujet de sa richesse : où l'a-t-il acquise et dans quoi l'a-t-il dépensée ; et à propos de son organisme : a quoi l'a-t-il usé »
( Sunan At-Tirmidzi vol 4 p 612 hadith n° 2417.)

Il doit aussi préserver son sexe et le protéger de ce qu’Allah a interdit ; aussi, il ne doit assouvir ses désirs qu’en empruntant la voie autorisée par Allah : avec sa femme ou son esclave. Allah dit : (« et qui préservent leurs sexes [de tout rapport], si ce n’est qu’avec leurs épouses ou les esclaves qu’ils possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer; alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs »)
(23 Al Mou’minoune, 7)



Il doit louer le Bienfaiteur pour les bienfaits qu’Il lui a accordés et ne pas les attribuer à un autre. En effet, la conséquence d’une telle indélicatesse c’est le malheur, la perte et l'échec dans ce bas monde et dans l'au-delà. Allah dit à ce propos : (Donne-leur l’exemple de deux hommes : à l’un d’eux Nous avons assigné deux jardins de vignes que Nous avons entourés de palmiers et Nous avonsmis entre les deux jardins des champs cultivés. Les deux jardins produisaient leur récolte sans jamais manquer. Et Nous avons fait jaillir entre eux un ruisseau.
Et il avait des fruits et dit alors à son compagnon avec qui il conversait : “Je possède plus de bien que toi, et je suis plus puissant que toi grâce à mon clan”. Il entra dans son jardin coupable envers lui-même [par sa mécréance] ; il dit : “Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr, et je ne pense pas que l’Heure viendra.
Et si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin. Son compagnon lui dit, tout en conversant avec lui :“Serais-tu mécréant envers Celui qui t’a créé de terre, puis de sperme et enfin t’a façonné en homme ?
Quant à moi, c’est Allah qui est mon Seigneur; et je n’associe personne à mon Seigneur ? En entrant dans ton jardin, que ne dis-tu : “Telle est la volonté (et la grâce) d’Allah ! Il n’y a de puissance que par Allah”
Si tu me vois moins pourvu que toi en biens et en enfants, il se peut que mon Seigneur, bientôt, me donne quelque chose de meilleur que ton jardin, qu’Il envoie sur [ce dernier], du ciel, quelque calamité, et que son sol devienne glissant, ou que son eau tarisse de sorte que tu ne puisses plus la retrouver”
Et sa récolte fut détruite et il se mit alors à se tordre les deux mains à cause de ce qu’il y avait dépensé, cependant que ses treilles étaient complètement ravagées. Et il disait : “Que je souhaite n’avoir associé personne à mon Seigneur !”)
( 18 Al Kahf, 32-38.)

Ainsi, la gratitude du serviteur envers son Seigneur et la louange qu’il Lui adresse pour Ses bienfaits ne profitent qu'à l'intéressé, Allah dit à ce sujet (Quiconque est reconnaissant. C’est dans son propre intérêt qu’il le fait, et quiconque est ingrat... alors mon Seigneur Se suffit à Lui-même et il est Généreux”)
(27 An-Naml, 40)



Relève également du remerciement d'Allah pour le bienfait de l’appartenance à l'islam –qui constitue le meilleur bienfait et le plus honorable-, le fait de s’acquitter du droit de ce bienfait et ce par :

  • La crainte d'Allah

    et le fait de tenir compte en permanence qu'Il nous observe aussi bien dans le secret qu’en public, dans l’aisance et dans l’adversité que dans la colère, et ceci est le grade de la foi parfaite [al ihsân] énoncé par le Messager ( s) en ces termes : « C’est adorer Allah comme si on Le voyait, car si vous ne Le voyez pas, Lui, certes, vous voit »
    (Sahih Al Boukhari vol 1 p 27 hadith n° 50.)

    Ibn Abbas rapporte : « On offrit au Prophète ( s) une mule de la part de Chosroês (empereur Perse) ; il l’enfourcha la tenant par une corde en fourrure, me porta derrière lui, avança longtemps avec moi, puis se tourna et me dit : « Ô garçon » « Me voici à votre service, ô messager d'Allah » répondis-je. Il dit : « Veille aux droits d'Allah et Il te protégera, veille aux droits d'Allah et tu Le verras en face de toi. Connais Allah dans l'aisance et il te connaîtra dans la difficulté ; lorsque tu demandes, adresses toi à Allah et lorsque tu cherches de l'aide, fais le auprès d'Allah. Le calame a déjà écrit tout ce qui doit être. Si les hommes s'efforçaient de t'apporter une aide qu’Allah ne t'a pasprédestiné, ils ne le pourront pas ; et si les hommes s'efforçaient de quelque préjudice qu’Allah n'a pas préalablement écrit, ils ne le pourront pas. Si tu peux agir patiemment avec conviction fais le, sinon patiente seulement. En effet, il se cache derrière la patience de ce qu’on déteste, beaucoup de bienfaits. Sache que la patience est toujours accompagnée de la victoire et que l'angoisse s'accompagne de la délivrance et que la difficulté s'accompagne de la facilité »
    ( Al Moustadrak ala Sahîhaine vol 3 p 623 hadith n° 6303.)

  • L'abandon des péchés et s’éloigner des interdits

    Le Messager ( s) a dit : « Ce que je vous interdis, écartez vous en, et ce que je vous ordonne, faites le autant que vous le pouvez. Ceux qui vous ont précédés n'ont péri qu’à cause de leurs innombrables questions et leur divergence vis-à-vis de leurs prophètes »
    (Sahih Mouslim, 4/1830. )

  • L'assiduité dans la pratique de toutes les obligations qu'Allah a ordonnées et rendues obligatoires

    Le Messager ( s) dit dans un hadith qodsî : Allah dit : « …et Mon serviteur ne s'est jamais rapproché de Moi par une œuvre que j’aime plus que ce que Je lui ai imposé…. »
    (Sahih Al Boukhari vol 5 p 2384 hadith n° 6137. )

    Mentionnons en particulier l'accomplissement de la prière, qui est l'épine dorsale de la religion, en congrégation dans la mosquée –sauf pour motif légal– car c'est la première œuvre sur laquelle sera jugé le serviteur le jour du jugement dernier ; si elle est bonne, toute les autres œuvres seront sauvées. Le messager d'Allah ( s) a dit : « La première œuvre du serviteur à être jugée est la prière, si elle est bonne il est gagnant et victorieux, et si elle est mauvaise il est en réalité voué à l'échec et perdant »
    (60 Sunan nassa'i vol 1 p 414 n° 465. )

    Il incombe également d’accorder un intérêt particulier aux invocations prescrites après les prières obligatoires et enseignées par le Messager ( s). Il s'agit de dire après chaque prière obligatoire :

    « J’implore le pardon d’Allah (trois fois). Ô Allah Tu es la paix, de Toi provient la paix, béni sois-Tu, ô Toi qui es plein de majesté et de munificence. Il n'y a de divinité digne d'adoration qu’Allah l'unique sans associé, à Lui appartiennent la royauté et la louange et Il est omnipotent. Il n'y a de force et de puissance qu’en Allah. Il n'y a de divinité digne d'adoration qu’Allah et nous n'adorons que Lui, à Lui appartiennent la grâce, le mérite et le bon éloge. Il n'y a de divinité digne d'adoration qu’Allah, nous Lui vouons un culte exclusif, n’en déplaise aux mécréants. Ô Allah, nul ne peut empêcher ce que Tu donnes et nul ne peut donner ce que Tu refuses, et la fortune du fortuné ne lui servira à rien auprès de Toi. Ô Allah aide moi à T’évoquer, à Te remercier et à parfaire Ton adoration »

    Puis il dit 33 fois (gloire à Allah) ; 33 fois (louange à Allah), et 33 fois ( Allah est très grand). Puis il complète le tout à cent en disant : (Il n'y a point de divinité digne d'adoration en dehors d’Allah l'unique sans associé, à Lui la royauté et la louange et Il est omnipotent).
    Aide me in order to remember You, appreciate Your Grace and worship in the best manner.

    Puis il lit le verset du Trône:
    [ Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même “al-Qayyum”. Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. À Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son Trône “Kursiy” déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand]
    (2 Al Baqarah, 255 )

    Puis il récite la sourate ikhlas (n° 112)
    [ Dis : “Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui].

    Et les sourates de la recherche de protection (n° 113 et 114)
    [ Dis : “Je cherche protection auprès du Seigneur de l’aube naissante contre le mal des êtres qu’Il a créés, contre le mal de l’obscurité quand elle s’approfondit, contre le mal de celles qui soufflent (les sorcières) sur les nœuds, et contre le mal de l’envieux quand il envie ]. [ Dis : “Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes. Le Souverain des hommes, Dieu des hommes, contre le mal du mauvais conseiller, furtif, qui souffle le mal dans les poitrines des hommes ].

    Il est recommandé de réciter de la sourate ikhlas (n° 112) et les deux sourates de demande de protection (n° 113 et 114) plutôt trois fois après la prière du matin et celle du coucher du soleil. Il est en effet vérifié que telle était la pratique du Prophète .

    Tsawbân rapporte à ce propos : « Après avoir fini sa prière, le Prophète ( s) implorait le pardon d’Allah trois fois puis disait : : « Ô Allah Tu es la paix, de Toi provient la paix, béni sois-Tu, ô Toi qui es plein de majesté et de munificence »
    (Sahih Mouslim vol 1 p 414 hadith n° 591.)

    It is praiseworthy to recite Surah al-Ikhlaas, Falaq and Naas three times after Fajr and Isha prayer, for this has been authentically reported. Thobaan said that the Prophet ( s) would seek forgiveness thrice upon completing the prayer, and then say: Al'laahum'ma antas salaam wa minkas-salaam tabaarakta yaa dhul-jalaalee wal-Ikraam.
    (Nasaa’ee)

    On demanda à Al Awzâiy -l'un des rapporteurs de ce hadith : '« Comment se fait cette imploration de pardon ? Il dit : « [Elle consiste à dire :] j’implore le pardon d’Allah, j’implore le pardon d’Allah ».

    D’après Abdullah ibn Zoubair , le messager d’Allah( s) disait après le salut final de chaque prière : « Il n'y a de divinité digne d'adoration qu’Allah l'unique sans associé, à Lui appartiennent la royauté et la louange et Il est omnipotent. Il n'y a de force et de puissance qu’en Allah. Il n'y a de divinité digne d'adoration qu’Allah et nous n'adorons que Lui, à Lui appartiennent la grâce, le mérite et le bon éloge. Il n'y a de divinité digne d'adoration qu’Allah, nous Lui vouons un culte exclusif, n’en déplaise aux mécréants »
    (Sahih Mouslim vol 1 p 415 hadith n° 594.)

    D'après Al Mouguîra ibn Chou’bah , le Prophète ( s) disait à la fin de chaque prière obligatoire : « Il n'y a de divinité digne d'adoration qu’Allah l'unique sans associé, à Lui appartiennent la royauté et la louange et Il est omnipotent. Ô Allah, nul ne peut empêcher ce que Tu donnes et nul ne peut donner ce que Tu refuses, et la fortune du fortuné ne lui servira à rien auprès de Toi »
    (Sahih Al Boukhari vol 1p 289 hadith n° 808.)

    Abû Hourairah rapporte que le prophète ( s) a dit : « Celui qui glorifie Allah après chaque prière 33 fois, loue Allah 33 fois, et proclame la grandeur d'Allah 33 fois –ce qui fait en tout 99- puis complète à cent en disant : « Il n'y a point de divinité digne d'adoration en dehors d’Allah l'unique sans associé, à Lui la royauté et la louange et Il est omnipotent », verra ses péchés pardonnés, même s’ils sont comme l'écume de mer »
    (5 Sahih Mouslim vol 1 p 418 hadith n° 597. )

    Abû Oumâmah rapporte que le Messager ( s) a dit : « Celui qui récite le verset du Trône après chaque prière n'attend que la mort pour entrer au Paradis »
    (Sunan koubra'a vol 6 p 30 hadith n° 9928)

    Ouqbah ibn Âmir rapporte : « Le messager d’Allah ( s) m'a dit : « Récitez les sourates de demande de protection après chaque prière » (c'est-à-dire les sourates Al Ikhlas [n° 67 112], Al Falaq [n° 113] et An-Nâss [n° 114].

    Mou‘âdz ibn Jabal rapporte qu’un jour, le Prophète ( s) le tint par sa main et dit : « Ô Mou‘âdz en vérité je jure par Allah que je t'aime », puis Mou‘âdz répliqua : Que mon père et ma mère te servent de rançon ! Je jure par Allah que je t’aime. Le messager d'Allah ( s) dit alors : « Ô Mou‘âdz je te recommande de ne jamais omettre de dire après chaque prière : « Ô Allah aide moi à T’évoquer, à Te remercier et à parfaire Ton adoration »
    (8 Sahih Ibn Hibban vol 5 p 364 hadith n° 2020.)

  • Invoquer Allah abondamment.

    Abdullah ibn Bousr rapporte qu’un bédouin demanda au messager d’Allah ( s) : « En vérité, les préceptes de l’islam sont nombreux pour moi ; enseigne-moi une chose à laquelle je puisse m’agripper. Il répondit : « Ta langue ne doit cesser d'évoquer Allah »
    (Al Moustadrak ala Sahîhaine)

  • L'observance des actes d’adoration surérogatoires,

    et particulièrement les « sunan rawâtib » (c'est-à-dire : deux rakates avant la prière du matin (fajr), quatre rakates avant la prière de midi (dzhour) et deux après, deux rakates après la prière de magrib, deux rakates après la prière de icha, en raison du mérite et de l'énorme récompense que cela procure.

    À ce propos, Ummu Habibah bintou Abi Soufiane –qu'Allah soit satisfait d’elle- rapporte que le Prophète ( s) a dit : « Celui qui accomplit douze rakates par jour, une demeure lui sera bâtie dans le Paradis. Il s'agit de quatre rakates avant la prière de midi (dzhour) et deux d'après ; deux rakates après magrib ; deux rakates après ichâ; et deux rakates avant soubh »
    (Rapporté par At-Tirmidzi et jugé authenque par Al Albany dans Michkât Al Massâbih, n° 1159. )

    - la prière de ​dhouha (après le levé du soleil).
    Il a été rapporté au sujet du mérite de son accomplissement régulier, cette parole du Messager ( s) : « Chacun de vous doit au petit matin une aumône pour chacun de ses os et articulations. Chaque glorification (du Seigneur) est une aumône, chaque louange est une aumône, le fait de dire qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration est une aumône, chaque proclamation de la grandeur d'Allah est une aumône, le fait d'ordonner le bien est une aumône, l'interdiction du blâmable est une aumône. Deux rakates de dhouha suffisent à s'acquitter de toutes ces aumônes »
    (1 Sahih Mouslim vol 1 p 498 hadith n° 720)

    La prière d’al witr
    Le prophète ( s) l'accomplissait régulièrement ainsi que la prière surérogatoire de soubh (deux rakates). Il ne délaissait jamais ces deux prières, même pas pendant le voyage qui est généralement marqué par la peine et la fatigue. On l'accomplit au minimum en une rakate. Le messager d’Allah a ( s) dit : « La prière d’al witr est un droit, celui qui veut peut l’accomplir en cinq rakates, et celui qui veut peut l’accomplir en trois rakates et celui qui veut peut l’accomplir en une rakate »
    (Sahih Ibn Hibbane vol 6 p 170 hadith n° 2410.)

    Les jeûnes surérogatoires,
    tels que le jeûne de trois jours chaque mois, le jeûne du lundi et jeudi, le jeûne des jours de pleine lune (treizième, quatorzième et quinzième jours dumois lunaire), le jeûne du jour de Arafat, le jeûne du jour de 'Âchourâ et du jour qui le précède ou de celui qui le suit. Le Messager ( s) a dit : « Il n'y a pas de serviteur [d’Allah] qui jeûne un jour pour Allah sans qu’Il n'éloigne son visage de l'Enfer de soixante dix automnes grâce à ce jour de jeûne »
    (Sahih Mouslim vol 2 p 808 hadith n° 1153. )

    Le meilleur jeûne est celui du prophète David. Abdullah ibn Amr rapporte : « L'Envoyé d’Allah ayant été informé que je disais : : « Par Allah, je veux absolument jeûner le jour et passer la nuit en prières tant que je vivrai » « Je donnerais pour toi la vie de mon père et celle de ma mère, dis-je au Prophète, j’ai bel et bien dit cela ». « Tu ne serais pas capable de faire pareille chose, me répondit-il, jeûne puis romps le jeûne ; reste debout à prier puis dors ; jeûne trois jours chaque mois, car toute œuvre pie est récompensée au décuple et ce sera alors comme si tu avais jeûné tous les jours ». – Je peux faire mieux que cela, repris-je. – Eh bien, répliqua-t-il, jeûne un jour et romps le jeûne pendant deux jours. - Je peux faire mieux que cela, répétai-je. – Eh bien, ajouta-t-il, jeûne un jour et romps le jeûne le jour suivant. Tel était le jeûne de David et c'est le jeûne le plus parfait. - Je peux faire mieux que cela, dis-je. – Il n'y a rien de mieux que cela, reprit-il »
    ( Sahih Al Boukhari vol 2 p 697 hadith n° 1875. )

    Même si à travers l’observance de ces œuvres surérogatoires et de ces sunan le serviteur croyant ne gagnait que l'amour d'Allah pour lui, cela lui serait suffisant. En effet, d'après Abû Hourairah , le messager d'Allah ( s) a dit : « Certes Allah a dit : « Quiconque sera l’ennemi d’un deMes élus, Je lui déclarerai la guerre. Mon serviteur ne s'est jamais rapproché de moi par une œuvre qui m'est plus agréable que l’accomplissement des devoirs que Je lui ai prescrits. Mon serviteur ne cessera de se rapprocher de Moi par des œuvres surérogatoires en sorte que Je l’aimerai, et quand Je l'aimerai, Je serai son oreille avec laquelle il entendra, son œil avec lequel il verra, sa main avec laquelle il frappera, son pied avec lequel il marchera. Quand il me demandera une chose je la lui accorderai ; s'il cherche refuge auprès de Moi, Je le protégerai. Je n’hésite jamais sur une chose que Je dois faire comme J’hésite quand Je dois recueillir l'âme d'un croyant car il déteste la mort et Je répugne à lui faire du mal »
    ( Sahih Al Boukhari vol 5 p 2384 hadith n° 6137. )

  • Œuvrer à propager la religion d'Allah et y inviter les gens

    autant qu’on le peut, que ce soit par la parole ou l'acte ou en dépensant dans cette la voie, afin de guider l’indécis, d’instruire l'ignorant et de corriger le fautif. Le Messager ( s) dit à Ali : « …et le fait qu'Allah guide par toi un seul homme vaut mieux pour toi que les chamelles brunes »
    ( NDT : Sahih Al Boukhari ; les chamelles brunes étaient la richesse la plus prisée chez les arabes. )